Le fauteuil roulant expliqué aux enfants.
84 ans ! Il aura fallu attendre 84 ans pour qu’une très célèbre marque de jouets commercialise une personne en fauteuil roulant motorisé.
Un playmobile en fauteuil roulant motorisé
A voir aussi : CBD comprimés : 5 choses que vous ne saviez pas
La firme danoise Légo démarre dès l’été prochain la vente d’un coffret comprenant une quinzaine de bonshommes dont une personne âgée, un vendeur de glaces, un cycliste, un personnage passant la tondeuse, un papa promenant son bébé en poussette et surtout un personnage en fauteuil roulant.
Souriante et coiffée d’un bonnet gris, cette figurine est installée sur son fauteuil et accompagnée d’un chien d’aveugle.
A découvrir également : La cafédomancie, un art divinatoire venu des pays des Mille et une Nuits
Que révèle cette innovation ? Que les petits bonshommes doivent être à l’image des enfants qui les achètent et qu’il faut accepter la différence. En effet, on ne voit que des jouets représentant des personnes en bonne santé, et pas d’handicapés. Même constat dans les dessins animés ou plus largement dans ce qui touche à la culture destinée aux enfants.
Exposé au Salon du jouet de Nuremberg en Allemagne, la présence de ce personnage symbolise l’acceptation et la reconnaissance du handicap. C’est un pas en avant en matière d’égalité pour reconnaître la diversité telle qu’elle existe “dans la vraie vie”. Le fauteuil roulant motorisé, la canne blanche, l’appareil auditif, autant de signes distinctifs du handicap qu’il faut banaliser et assumer.
D’autres annonceurs créent des jouets avec des situations de handicap. La marque britannique Makies a lancé une gamme de poupées souffrant de différents types de handicap : malvoyantes, sourdes, se déplaçant avec des béquilles, ou avec une tache de naissance.
Dans ces deux cas, ce sont à chaque fois, les associations de parents d’enfants handicapés qui sont à l’origine de cette évolution. Regroupés en association, ils ont lancé une campagne, appelée #ToyLikeMe (un jouet comme moi), sur les réseaux sociaux. Objectif : interpeller les fabricants de jouets pour leur demander de créer une gamme de jouets plus représentative et plus positive du handicap chez les enfants.
En 2013, Mattel, le fabricant de la célèbre Barbie, a d’ailleurs lancé une poupée chauve pour soutenir les enfants traités contre le cancer. Baptisé Ella, cette poupée n’a pas été commercialisée en magasin mais distribuée dans les hôpitaux spécialisés aux États-Unis et au Canada.