Virus Zika : quels impacts sur le tourisme français aux Antilles et en République dominicaine ?
Le virus Zika ne fait pas que des ravages sur l’homme. Le secteur touristique, principalement en Amérique du Sud et dans la zone caraïbes, en pâtit. Qu’en est-il des répercussions de ce virus sur le tourisme français aux Antilles ?
Tourisme aux Antilles : des chiffres en baisse depuis Zika
La République dominicaine, une des premières destinations françaises long-courrier en nombre de passagers, accuse le coup sur le recul de son activité touristique. C’est le constat du syndicat des agences de voyages (Snav) concernant les répercussions du virus Zika sur le tourisme antillais.
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Chiffres à l’appui, ce syndicat professionnel évoque une baisse de 24% des réservations dans son baromètre mensuel depuis janvier en République dominicaine et de 3% aux Antilles. Les Français évitent ces pays, «probablement en lien avec leurs préoccupations concernant la présence du virus Zika sur la zone», précise le Snav. Même régression pour les départs dans ces deux régions avec respectivement des baisses de 3 et 24%.
Pour le seul mois de mars, les départs de vacanciers français vers la République dominicaine ont chuté de 16 %, de 24 % en cumulé depuis janvier. En termes de réservations, la République dominicaine reste dans le rouge puisque le carnet de commandes est en repli de 9 %, ajoute le Snav.
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Du côté des autres destinations, le baromètre reflète la poursuite de la désaffection du Maghreb et de la Turquie par les touristes français, une tendance qui « profite à l’Espagne, au Portugal, au Cap-Vert et à la Grande-Bretagne ». Ainsi, les départs de touristes français ont chuté de 25 % pour le Maroc et de 51 % pour la Tunisie. Et au niveau des réservations, les carnets de commandes affichent -23 % pour le Maroc, -68 % pour la Tunisie et -61 % pour la Turquie.
Calmer le jeu
Pour M. Richard Vainopoulos, président fondateur du réseau TourCom, la « psychose » née du phénomène Zika a été largement amplifiée par les médias. « A l’instar de la grippe aviaire, du SRAS, le virus Zika est de mon point de vue un exemple parfait de l’emballement médiatique dans ce qu’il a de plus irresponsable. La presse a exagéré la situation, favorisant un climat de peur qui a fortement perturbé le tourisme en Amérique du Sud et dans la zone caraïbes, sans que jamais ne soient relativisés les risques réels de cette épidémie. Ce n’est malheureusement pas le seul exemple…«