Un rayon « santé sexuelle » dans les pharmacies
En 2002, l’Organisation Mondiale de la Santé déclarait que la santé sexuelle fait “partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie”. C’est donc tout naturellement que les sex-toys font leur entrée dans les rayons de certaines pharmacies, qui mettent en avant leur aspect thérapeutique.
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L’importance d’une sexualité épanouie
Les sexologues et les psychiatres ne contrediront certainement pas l’OMS. Ils sont même les premiers à conseiller l’utilisation de sextoys pour traiter certains troubles sexuels pour lesquels il n’existe aucun traitement médicamenteux. On citera notamment l’exemple des boules de geisha qui, bien que principalement perçues comme un jouet sexuel, sont également un moyen de remuscler un périnée rendu trop lâche par l’accouchement ou la ménopause.
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Elles peuvent donc être conseillées aussi bien pour favoriser les sensations vaginales dans l’optique d’une sexualité plus épanouie que pour la prévention et le traitement des fuites urinaires. La santé sexuelle est considérée par les professionnels de santé comme un baromètre de la santé globale et un trouble de la sexualité peut être symptomatique d’un problème plus général.
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Le pharmacien, un interlocuteur facile d’accès
C’est pourquoi il est important, d’après Jean-Philippe de Toledo, directeur général du groupe Pharmacie Principale à Genève, d’encourager les personnes à être à l’écoute de leur sexualité et de pouvoir les conseiller et les orienter, si nécessaire, vers le spécialiste approprié. C’est dans cette logique que les rayons de certaines pharmacies se garnissent aujourd’hui, en plus des préservatifs et des lubrifiants, de jouets sexuels. Vendus pour leurs vertus érotiques aussi bien que thérapeutiques, le personnel a été formé afin de conseiller au mieux les patients dans l’acquisition de ces joujoux.
Produit de soin et objet de consommation
Bien que l’intérêt financier de vendre de sex-toys ne soit pas nié, l’objectif principal reste le bien-être et la santé publique. En affichant des vibromasseurs au rayon santé, les pharmaciens espèrent lever le tabou autour de la sexualité et de ses enjeux sur la santé et que, débarrassés de la culpabilité qui pèse sur la sexualité, les patients n’auront plus honte de consulter et de se faire accompagner dans le traitement de leurs troubles sexuels. Finis les complexes, plus besoin de se cacher pour offrir un sextoy à Noël.
Les sex-shops, quant à eux, ne semblent pas se sentir menacés par l’apparition des jouets sexuels en pharmacie. Ils mettent en avant leur expertise et un vaste choix dans leur gamme de produits, même si certains se montrent agacés par ce qu’ils considèrent comme de l’opportunisme de la part des pharmacies.