Que sait-on de la dépression ?

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Aujourd’hui, je vous propose une série d’articles sur la dépression afin de comprendre comment ce trouble psychologique, qui est l’un des plus répandus dans la population, fonctionne, quelle est son origine ? Quels sont les symptômes ? Comment peut-on espérer en sortir ?

La dépression est un trouble très répandu et touche un peu plus de 298 millions de personnes dans le monde, en France la dépression atteint 3 millions d’individus soit environ 8% de la population âgée de 15 à 75 ans, elle est assez mystérieuse car on ne parvient pas toujours à en détecter la cause exacte, et en même temps très sérieuse puisqu’elle peut atteindre un degré d’intensité très sévère. Les femmes seraient plus touchées que les hommes puisque le ratio est de 2 femmes pour 1 homme, et on retrouve en revanche ce trouble à tous les âges de la vie, que ce soit dans l’enfance, à l’âge adulte ou dans les âges avancés, et ce dans à peu près dans toutes les cultures et toutes les sociétés.

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Les symptômes de la dépression

Alors, quels sont les symptômes de la dépression ? On trouve déjà un premier symptôme que l’on appelle l’humeur dépressive, c’est-à-dire que l’on a une humeur qui peut être triste, qui peut donner lieu à une espèce de sentiment de vide intérieur plus ou moins important, le tout s’accompagnant d’un sentiment d’anxiété, de malaise intérieur quasi omniprésent. Alors c’est intéressant car on associe souvent les stéréotypes de la dépression à l’idée de tristesse, de mélancolie avec cette idée que les personnes qui en souffrent peuvent s’effondrer en larmes à tout moment de la journée, alors qu’en réalité le symptôme le plus typique et le plus profondément perturbant, est ce second symptôme qui est la perte d’intérêt, de désir, de plaisir dans les activités quotidiennes qui jusque là parvenaient à en procurer suffisamment.

Ce symptôme s’accompagne quasi systématiquement d’une tendance à l’autodévalorisation et à l’autoreproche avec très souvent un fort sentiment de culpabilité de cette situation et aussi un sentiment d‘inutilité par rapport à son entourage ou au sein de la société. Ces symptômes sont d’autant plus difficiles à vivre qu’ils se déroulent sur fond de ce qu’on appelle le ralentissement psychomoteur, c’est-à-dire qu’à la fois le corps fonctionne on pourrait dire au ralenti, avec notamment le ralentissement de la marche, la voix monocorde, des mimiques figées et peu expressives, mais également le ralentissement des fonctions intellectuelles avec notamment des difficultés de concentration, de mémorisation, des difficultés à planifier les choses qui apparaissent pourtant assez simples, et à prendre des décisions qui là aussi nous paraissent assez simples, lorsqu’on se trouve en dehors de l’état dépressif évidemment.

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A ce tableau, on doit ajouter les troubles du sommeil qui sont plus ou moins importants en fonction de l’intensité de l’épisode dépressif, avec l’idée que dans les dépressions les plus graves apparaissent effectivement les réveils précoces, c’est-à-dire le fait de se réveiller vers 3 ou 4 heures du matin et ne plus parvenir à se rendormir, ce qui peut évidemment mener à de véritables insomnies au fur et à mesure que le trouble s’aggrave. On doit également mentionner l’existence de troubles de l’alimentation, avec une tendance à la perte de l’appétit qui amène très souvent à une perte de poids significative, et cela peut également prendre la forme d’une suralimentation avec une augmentation du poids, là aussi significative, liée au fait de grignoter de manière plus importante que d’habitude, souvent pour apaiser un certain nombre d’angoisses. On peut conclure ce tableau clinique avec la présence plus ou moins importante d’idées de mort ou d’idées suicidaires qui, par voie de conséquence, apparaissent très souvent au fur et à mesure que s’accroît l’intensité de la dépression chez une personne qui en souffre.

Du point de vue de la psychiatrie, être sujet à 3 ou 4 de ces symptômes sur une période d’environ 15 jours, peut très sérieusement laisser supposer l’existence d’un épisode dépressif relativement léger, mais qui peut évoluer vers un état d’intensité plus sévère.

Comment se sortir de la dépression ?

Lorsque la dépression s’installe durablement dans sa vie il est préférable d’en parler à un psychologue qui vous proposera un cadre thérapeutique adapté. Ce professionnel de la psychologie vous accompagne tout durant votre psychothérapie et vous aide à prendre de la distance avec la dépression.