Un Piwi de première génération peut afficher un tarif bien supérieur à celui d’un modèle plus récent, même si la fiche technique change à peine. Sur le marché de l’occasion, ce sont les détails qui pèsent : un jeu de roues d’origine ou un kit déco vintage, voilà de quoi faire grimper la valeur. À l’inverse, le kilométrage suscite moins de débats que sur d’autres motos, l’état général et l’authenticité priment.
Il suffit parfois d’une année de fabrication très demandée pour voir surgir des écarts de prix surprenants, même entre deux exemplaires aussi propres l’un que l’autre. Les séries limitées, les changements de règlementation, autant de grains de sable qui désorganisent la hiérarchie classique des prix, et donnent à ce marché une dynamique unique.
Le marché des Piwi Yamaha 50 : tendances et réalités des prix
Impossible de parler mini-moto sans évoquer la Yamaha Piwi 50, ou PW50 pour les initiés. Véritable point de départ pour des générations de jeunes pilotes, la Piwi s’est imposée comme référence chez les enfants, que ce soit par Yamaha ou via des distributeurs comme Perrault Motos. Sa cote, elle, ne faiblit pas : un modèle neuf se négocie entre 1600 et 2200 € selon l’année et la série, tandis que les occasions oscillent entre 500 et 1600 € sur les petites annonces.
Ce qui frappe, c’est la capacité de la Piwi 50 à conserver une valeur de revente solide. Cette stabilité découle d’une demande constante, alimentée par les familles, les clubs et les écoles de pilotage. Pourquoi un tel engouement ? La réponse tient dans une recette simple et efficace : mécanique sans surprise, fiabilité à toute épreuve, transmission automatique et cardan intégrés. Les parents, soucieux de sécurité et d’entretien réduit, y voient un choix rassurant.
Pour illustrer les écarts de prix et les spécificités du marché, voici les repères à garder en tête :
- Prix à l’achat neuf : de 1600 à 2200 €
- Cote en occasion : entre 500 et 1600 €
- Succès marqué auprès des clubs et écoles de pilotage
- Meilleure valeur de revente face aux mini-motos concurrentes
La PW50 n’a pas d’homologation route ; son terrain, c’est le privé. Les pièces détachées restent faciles à dénicher grâce à Yamaha, un point qui rassure bon nombre d’acheteurs. Sa réputation, bâtie sur plusieurs décennies, maintient le marché sous tension : les modèles entretenus partent rapidement, sans avoir le temps de prendre la poussière sur les sites d’annonces.
Quels critères influencent la variation de prix entre les modèles ?
Pour comprendre la variation du prix d’une Yamaha Piwi 50, il faut scruter plusieurs facteurs. L’année du modèle compte, bien sûr : une série récente peut valoir plus cher qu’une plus ancienne, même si l’état est irréprochable. Mais certains amateurs traquent au contraire les millésimes rares ou éditions spéciales, faisant monter la cote de pièces bien précises.
L’état global, le type de pièces détachées utilisées, l’historique d’entretien : tout cela pèse dans la balance. Une Piwi bichonnée, équipée de son cardan d’origine et entretenue régulièrement, attire les acheteurs et se vend plus cher. Les modèles personnalisés (par exemple, avec un kit GYTR Little Champion) peuvent aussi tirer leur épingle du jeu, à condition de ne pas sacrifier la fiabilité qui fait la réputation de la Piwi.
Face à la concurrence, la Piwi 50 marque un vrai point : la Honda CRF50F ou la KTM 50 SX Mini proposent de belles prestations, mais peinent à rivaliser en terme de stabilité de la cote. Les dirt/pit bikes 50 cm³, souvent plus abordables à l’achat, ne rassurent pas sur le long terme : fiabilité moindre, pièces détachées parfois introuvables… Cela se ressent sur le prix à la revente.
Sans homologation route, la Piwi reste réservée au privé. Les parents, clubs et écoles apprécient sa fiabilité et sa facilité d’utilisation, ce qui explique sa cote soutenue et le dynamisme du marché.
Zoom sur les caractéristiques techniques du Piwi Yamaha 50
La Yamaha Piwi 50 ou PW50 tient sa place de leader depuis des années grâce à une conception pensée pour les enfants. Sous ses airs de mini-moto, elle embarque un moteur deux-temps discret mais solide, couplé à un carburateur Mikuni VM12 qui délivre une puissance parfaitement gérable pour les débutants.
Le limiteur de puissance s’ajuste facilement, permettant de plafonner la vitesse autour de 40 km/h pour rassurer parents et éducateurs. La transmission par cardan, rare sur ce créneau, élimine les soucis d’entretien liés à la chaîne et réduit le risque de panne. Ajoutez à cela une boîte automatique : l’enfant n’a qu’à tourner la poignée, sans se soucier des vitesses ou de l’embrayage.
Pour visualiser les caractéristiques principales, voici un récapitulatif :
- Moteur : 49 cm³, deux-temps, refroidi par air
- Transmission : automatique, cardan
- Suspension : fourche télescopique à l’avant, amortisseur à l’arrière
- Alimentation : carburateur Mikuni VM12
- Lubrification : système Autolube (mélange séparé)
- Poids : environ 39 kg
La robustesse, la disponibilité des pièces détachées et l’ergonomie pensée pour les enfants dès 4 ou 5 ans expliquent pourquoi la Piwi 50 traverse les générations. Cadre bas, selle fine, commande de gaz progressive : chaque élément vise la sécurité et l’autonomie, sur terrain privé exclusivement.
Explorer les alternatives et concurrents pour affiner son choix
La Yamaha Piwi 50 domine le segment, mais d’autres options méritent un détour pour qui souhaite comparer avant d’acheter. La Honda CRF50F s’impose comme rivale naturelle, avec une motorisation quatre-temps fiable et un coût d’entretien raisonnable. Elle se négocie neuve autour de 2000 €, très proche de la Piwi sur ce point. La KTM 50 SX Mini, quant à elle, vise de jeunes pilotes plus expérimentés : plus puissante, elle dépasse souvent les 2800 € neuve. Son entretien plus technique et la disponibilité des pièces détachées en font un choix à réserver aux familles prêtes à s’investir davantage.
D’autres familles optent pour les dirt/pit bikes 50 cm³, séduits par des tarifs d’entrée de gamme (dès 400 € neuf). Mais la fiabilité et la pérennité de ces modèles restent aléatoires ; les recherches de pièces détachées se transforment vite en casse-tête. Pour les enfants plus grands, la Piwi 80 (jusqu’en 2010) offre une excellente alternative : une cote solide, des pièces disponibles et une robustesse éprouvée.
À côté, Yamaha propose aussi les TT-R50E et TT-R110E. Ces modèles, plus lourds et dotés d’une transmission semi-automatique, conviennent à ceux qui veulent aller plus loin dans l’apprentissage. Les modèles électriques restent marginaux dans cette catégorie : la mécanique thermique conserve la faveur des familles pour sa fiabilité et sa simplicité d’entretien, encore aujourd’hui.
La Piwi a encore de beaux jours devant elle : sur les terrains privés, la relève s’entraîne déjà, main sur la poignée, sourire accroché au casque.

