Non, le vin sans sulfites n’existe pas !
Vin bio, vin naturel, vin sans sulfites… pas facile de s’y reconnaître dans ce vocabulaire nouveau qui fleurit un peu plus chaque jour sur les étiquettes de nos bouteilles.
Mais c’est une réalité, le vin sans sulfites séduit de plus en plus. Pourquoi ?
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Nous sommes dans une période de retour à une terre saine et sans traitement d’aucune sorte, que ce soit sur le raisin ou lors de sa transformation.
Voici donc une top liste de 5 idées reçues sur le vin sans sulfites.
- FAUX : Le vin sans sulfite existe : Attention à l’appellation “sans sulfites car les vins sans soufre n’existent pas. Lors de la fermentation du vin, des sulfites se forment aussi naturellement dans le vin (moins de 10 mg/litre). Cette dose de sulfites naturellement produite peut varier selon si le raisin est traditionnel (avec un traitement) ou bio . Donc un vin ne peut être exempt de sulfites à 100 %.
- VRAI : Un vin sans sulfites n’existe pas même si de plus en plus de vignerons essaient de réduire au maximum les doses de SO2 en vinification. Jusque là, et avec certitude depuis le XVe siècle, le soufre est utilisé pour traiter la vigne, pour stériliser les fûts et prévenir l’oxydation des vins. Le SO2 ou le soufre est le seul produit à être utilisé tout au long de la chaîne d’élaboration du vin. D’ailleurs, les fans des vins les plus naturels possibles souhaitent éliminer tous les produits chimiques dans la culture du raisin et dans la fabrication du vin, mais ils s’autorisent l’usage des sulfites comme le seul produit chimique ajouté avec des doses finales très, très faibles.
- VRAI : Depuis 2005, les étiquettes doivent obligatoirement mentionner “contient des sulfites” car la loi européenne impose aux vignerons d’ajouter cette mention sur tous les vins contenant plus de 10 mg/l de dioxyde de soufre. Le site vins étonnants pour être encore plus précis parle de vins sans sulfites ajoutés ce qui a le mérite de faire la différence.
- VRAI : Si un vigneron abuse d’une trop forte quantité de soufre, cet excès a pour conséquence de transmettre au vin une odeur d’allumette qu’on vient de gratter. C’est sans conséquence pour la santé mais ce type de vin laisse une très mauvaise impression et sans aucun doute un mal de tête important. On peut détecter la présence de soufre à un taux de 11 mg par litre mais dans le vin, la présence de l’alcool et des acides rend sa détection plus difficile.
- VRAI : Le vin bio n’est pas synonyme de « sans sulfites », puisque le cahier des charges en autorise l’usage tout en le limitant. La tendance est d’essayer de s’en passer au maximum et les vignerons en sont conscients. C’est un challenge pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de santé, et en recherche de vins les plus naturels.