Les chauffeurs licenciés de Sodexo Marseille sont réintégrés

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chauffeur sodexo

Depuis le 1er février, 11 parmi les 19 chauffeurs licenciés chez Sodexo ont été réintégrées. En effet, la direction leur reprochait la faute grave d’abandon de poste alors qu’ils se disaient en grève pour une augmentation de salaire. Finalement, après la signature d’un accord de fin de conflit, onze d’entre eux ont été réintégrés. L’accord prévoyait surtout le paiement de leur moment d’inactivité suite à leur mise à pied contre l’abandon en cour ou à venir de toute action ou poursuite au niveau de la justice. À vrai dire, la société a reculé face au combat de la CGT. Rassurez-vous alors, il est toujours possible de faire la grève en France.

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Une victoire au goût amer

Dès les premières lignes de cet article, il est facile de se rendre compte que la victoire n’est pas totale, car 8 des chauffeurs licenciés ne sont pas réintégrés. En effet, la direction n’a pas du tout voulu reprendre. Cependant, 6 d’entre eux n’ont pas voulu revenir pour la seule et unique raison qu’ils ont été déçus et dégoûtes par le traitement que leur a réservé l’entreprise. Un autre chauffeur Christian Bakali, après 38 ans de service, n’a pas voulu être réintégré, car il n’a pas voulu travailler à nouveau pour une entreprise qui lui a fait aussi mal. Quant au 8e salarié, il attend toujours la décision de l’inspection du travail afin de savoir s’il va continuer à travailler ou non.

L’origine du problème

Au départ, c’est 140 employés de la société qui étaient en mouvement de grève le 24 novembre 2015 pour réclamer une augmentation salariale de 200 euros. Au soir du premier jour de grève, un accord à hauteur de 140 euros a été trouvé. Cependant, les chauffeurs livreurs avaient averti de manière orale aux dirigeants de l’entreprise qu’ils allaient continuer la grève. La société a considéré cette action comme étant un « abandon de poste » avec les conséquences qui s’en sont suivies. Pendant plus de 2 moi, les 19 chauffeurs grévistes se retrouvent sans emploi. Avec la réintégration des 11 salariés sans pertes d’acquis, le combat est gagné, mais avec des conséquences fâcheuses pour certains salariés. Pour Me Doudet, avocat en droit du travail sur Marseille, il doit y avoir réparation.

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Un combat solidaire

Au vu du déroulement des faits, on peut penser que la Sodexo avait certains salariés dans le collimateur. C’est sans doute pour cela qu’une telle boucherie a été orchestrée. Pire, pendant les négociations, la direction avait présenté une liste de salariés qu’elle ne souhaitait pas reprendre. Cependant, avec la pression sociale qui commençait à se faire sentir et surtout l’élan de solidarité initié par la CGT, le rapport de force a penché en faveur des employés. En effet, si l’on sait que la Sodexo tient beaucoup à son image, une solution n’a pas tardé à se dégager.